Ô corps qu'une terre soumet à gravité
Maintiens ton ancrage source de dignité
Ô cœur intangible qu'un rien peut soumettre
Reste noble et grave quel que soit ton maître
Au bord du précipice, insondable passion meurtrie
Retrouve le chant glorieux d'une intime patrie
-
Ô menteur égaré dans un quotidien grisâtre
Redécouvre sans honte une stature d'albâtre
-
Ô forme achevée de la statuaire antique
Redis-nous avec chaleur l'enseignement stoïque
-
Ô sœur adolescente mélancolique et troublante
Peuple les images inconnues des savantes
-
Ô forme inachevée d'un statuaire balbutiant
Accepte le façonnage maladroit d'un esprit militant
-
Ô peur enfantine source de grosses larmes
Donne au guerrier la force de prendre les armes
-
Odeur de mort des cryptes de nos cœurs
Exhale-toi à l'envi dans notre souffle moqueur
-
Ô leurre frivole d'un amour véritable
Epargne-nous l'échéance insoutenable
-
Aurore blafarde de la ville-ogresse en hiver
Rappelle-nous que le blanc n'est pas couleur d'enfer
-
Ô meurs donc, toi le conseiller impérieux
Au visage de nos pères trop sérieux
-
Ô mort attendue et crainte à la fois
Délivre-nous du mal et de toute foi
-
Ô pleurs et profonds sanglots du soir
Libérez-nous des monstres dans le noir
-
Ô mortifère bouffée qui empoisonne l'esprit
Dissipe-toi dans le mouvement d'un souffle de vie
-
Ô torpeur bienfaisante des étés chauds et joyeux
Soutiens nos rêves d'hiver d'un oreiller soyeux
-
Ô port chéri, havre de paix et d’amour
Donne-nous le courage de nous perdre alentour
-
Ô bonheur insaisissable d'une enfance oubliée
Fraie-toi un chemin dans notre humeur ennuyée
-
Ô porte du désir trop souvent refermée
Trompe le geôlier des instincts réprimés
-
Ô frayeur bruissante des crépuscules inquiétants
Dissous-toi à l'écoute d'un monde vibrant
-
Aurore flamboyante de la nature estivale
Redirige-nous vers notre voie triomphale
-
Ô jouisseur factice d'une vie frénétique
Inspire-toi parfois de l'un de ces distiques
-
Ô force est de croire en quelconque évidence
Concentre ton flux vers la quête du sens
-
Ô voleur de désirs, subtilisateur d'envies
Ote la carapace qui emprisonne nos vies
-
Autorités bafouées, abusives, parentales, de tutelle
Interrogez-nous sur les fondements d’une autorité naturelle
-
Ô pâleur d'une rage froide et dépitée
Teinte-toi des couleurs de l'oubli et de la bonté
-
Ô clameur du corps si souvent étouffée
Eclate à la surface de notre âme assoiffée
-
Ô blondeur aveuglante des coiffures de nos filles
Préserve-nous de croire que femme est futile
-
Ô forteresse de braises inaccessible en nos tréfonds
Ouvre-nous les portes du discernement profond
-
Ô sort funeste des grandes tragédies
Mets pour nous à jour les petites perfidies
-
Ô terreur nocturne qui nous réveille en nage
Replonge au fin fond des oubliettes de l'âge
-
Ô remords pugnace qui vient ronger nos nuits
Laisse-nous enfin découvrir la vie aujourd'hui
-
Ô folle envie raisonnablement écartée
Ne cesse pas de germer dans nos esprits formatés
-
Omniportente affection d'une mère insatiable
Détourne-toi de l'objet de ton désir invivable
-
Ô faveur sucrée d'une femme odorante
Inonde notre esprit de pensées bienfaisantes
-
Aumône du regard de l'amante délaissante
Epargne lui cette dernière flèche blessante
-
Ô conteur captivant des longues soirées d'hiver
Fais-nous percevoir de toute histoire son envers
-
Ô bordel de nos vies et de nos maisons
Libère la putain que nous y enfermons
-
Ô couleurs d'arc-en-ciel, feu d'artifice de la nature
Teignez nos idées noires de vos reflets d'azur
-
Ô aliboron de nos esprits surgissant en discours magistraux
Réfrène tes instincts prompts à te croire maestro
-
Ô rancœur qui d'amertume s'est nourrie
Ne nous masque pas la saveur de l'oubli
-
Ô borgne, roi des aveugles en ta cour des miracles
N'omets rien du chemin qui te mena à ce pinacle
-
Ô zélateur intransigeant d'une religion criminelle
Pose-toi cinq minutes et réfléchis un peu, bordel !
-
Opportune transgression de la sensation de bien-être
Fais-nous crier ni dieu ni maitre !
-
Ô accord tacite de la lâcheté, la peur ou l’ignorance
Libère-nous à temps de ton bâillon et de ses conséquences
-
Ô chœurs cristallins dont on loue la pureté
Eveillez-nous aux voies de la sensibilité
-
Aux abords désirés de notre terre promise
Que volonté et désir jamais ne s'amenuisent
-
Ô conformisme érigé en principe d’une vie active
Viens nous rappeler que tu n’es que répétition passive
-
Ô candeur des sentiments dont l'on pourrait profiter
Eclaire pour nous ta différence avec une terne naïveté
-
Ô corruption nauséabonde évitée par indifférence
Fasse que tes effluves nous interrogent sur la confiance
-
Ô aigreur d'une vieillesse plaintive
Fonds-toi dans une allégresse active
-
Ô métamorphose sublime d'une vie fantasmée
Ose projeter vers nous les chemins pour y accéder
-
Ô mœurs prétendument disparues au fil du temps
Manifestez-vous dans le secret des enseignements
-
Ô corset, carcan de la femme que peu ne trouveraient pas arriéré
Reviens dire à nos esprits délassés de rénover nos idées
-
Ô fortune aveugle et sourde à nos appels au secours
Répète-nous que c'est en nous-mêmes qu'il faut trouver recours
-
Ô heure venue de disparaître au monde
Offre-nous de renaître à la dernière seconde
-
Ô fornication consentie à la recherche du plaisir
Accompagne-toi d'une tendre perversité pour nourrir le désir
-
Ô rêveur souriant du fond de la classe
Apprends-nous que le songe peut devenir vivace
-
Ô pectoral richement serti du plus digne des descendants
Vient honorer l'éclatante poitrine du héros sans ascendants
Ô corps empreint de gravité
Redécouvre les gestes de l'enfance
Ô cœur engravé de souffrance
Laisse-toi convaincre par la simplicité
Ô corps qu'une terre soumet à gravité
Maintiens ton ancrage source de dignité
Ô cœur intangible qu'un rien peut soumettre
Reste noble et grave quel que soit ton maître
Au bord du précipice, insondable passion meurtrie
Retrouve le chant glorieux d'une intime patrie
-
Ô menteur égaré dans un quotidien grisâtre
Redécouvre sans honte une stature d'albâtre
-
Ô forme achevée de la statuaire antique
Redis-nous avec chaleur l'enseignement stoïque
-
Ô sœur adolescente mélancolique et troublante
Peuple les images inconnues des savantes
-
Ô forme inachevée d'un statuaire balbutiant
Accepte le façonnage maladroit d'un esprit militant
-
Ô peur enfantine source de grosses larmes
Donne au guerrier la force de prendre les armes
-
Odeur de mort des cryptes de nos cœurs
Exhale-toi à l'envi dans notre souffle moqueur
-
Ô leurre frivole d'un amour véritable
Epargne-nous l'échéance insoutenable
-
Aurore blafarde de la ville-ogresse en hiver
Rappelle-nous que le blanc n'est pas couleur d'enfer
-
Ô meurs donc, toi le conseiller impérieux
Au visage de nos pères trop sérieux
-
Ô mort attendue et crainte à la fois
Délivre-nous du mal et de toute foi
-
Ô pleurs et profonds sanglots du soir
Libérez-nous des monstres dans le noir
-
Ô mortifère bouffée qui empoisonne l'esprit
Dissipe-toi dans le mouvement d'un souffle de vie
-
Ô torpeur bienfaisante des étés chauds et joyeux
Soutiens nos rêves d'hiver d'un oreiller soyeux
-
Ô port chéri, havre de paix et d’amour
Donne-nous le courage de nous perdre alentour
-
Ô bonheur insaisissable d'une enfance oubliée
Fraie-toi un chemin dans notre humeur ennuyée
-
Ô porte du désir trop souvent refermée
Trompe le geôlier des instincts réprimés
-
Ô frayeur bruissante des crépuscules inquiétants
Dissous-toi à l'écoute d'un monde vibrant
-
Aurore flamboyante de la nature estivale
Redirige-nous vers notre voie triomphale
-
Ô jouisseur factice d'une vie frénétique
Inspire-toi parfois de l'un de ces distiques
-
Ô force est de croire en quelconque évidence
Concentre ton flux vers la quête du sens
-
Ô voleur de désirs, subtilisateur d'envies
Ote la carapace qui emprisonne nos vies
-
Autorités bafouées, abusives, parentales, de tutelle
Interrogez-nous sur les fondements d’une autorité naturelle
-
Ô pâleur d'une rage froide et dépitée
Teinte-toi des couleurs de l'oubli et de la bonté
-
Ô clameur du corps si souvent étouffée
Eclate à la surface de notre âme assoiffée
-
Ô blondeur aveuglante des coiffures de nos filles
Préserve-nous de croire que femme est futile
-
Ô forteresse de braises inaccessible en nos tréfonds
Ouvre-nous les portes du discernement profond
-
Ô sort funeste des grandes tragédies
Mets pour nous à jour les petites perfidies
-
Ô terreur nocturne qui nous réveille en nage
Replonge au fin fond des oubliettes de l'âge
-
Ô remords pugnace qui vient ronger nos nuits
Laisse-nous enfin découvrir la vie aujourd'hui
-
Ô folle envie raisonnablement écartée
Ne cesse pas de germer dans nos esprits formatés
-
Omniportente affection d'une mère insatiable
Détourne-toi de l'objet de ton désir invivable
-
Ô faveur sucrée d'une femme odorante
Inonde notre esprit de pensées bienfaisantes
-
Aumône du regard de l'amante délaissante
Epargne lui cette dernière flèche blessante
-
Ô conteur captivant des longues soirées d'hiver
Fais-nous percevoir de toute histoire son envers
-
Ô bordel de nos vies et de nos maisons
Libère la putain que nous y enfermons
-
Ô couleurs d'arc-en-ciel, feu d'artifice de la nature
Teignez nos idées noires de vos reflets d'azur
-
Ô aliboron de nos esprits surgissant en discours magistraux
Réfrène tes instincts prompts à te croire maestro
-
Ô rancœur qui d'amertume s'est nourrie
Ne nous masque pas la saveur de l'oubli
-
Ô borgne, roi des aveugles en ta cour des miracles
N'omets rien du chemin qui te mena à ce pinacle
-
Ô zélateur intransigeant d'une religion criminelle
Pose-toi cinq minutes et réfléchis un peu, bordel !
-
Opportune transgression de la sensation de bien-être
Fais-nous crier ni dieu ni maitre !
-
Ô accord tacite de la lâcheté, la peur ou l’ignorance
Libère-nous à temps de ton bâillon et de ses conséquences
-
Ô chœurs cristallins dont on loue la pureté
Eveillez-nous aux voies de la sensibilité
-
Aux abords désirés de notre terre promise
Que volonté et désir jamais ne s'amenuisent
-
Ô conformisme érigé en principe d’une vie active
Viens nous rappeler que tu n’es que répétition passive
-
Ô candeur des sentiments dont l'on pourrait profiter
Eclaire pour nous ta différence avec une terne naïveté
-
Ô corruption nauséabonde évitée par indifférence
Fasse que tes effluves nous interrogent sur la confiance
-
Ô aigreur d'une vieillesse plaintive
Fonds-toi dans une allégresse active
-
Ô métamorphose sublime d'une vie fantasmée
Ose projeter vers nous les chemins pour y accéder
-
Ô mœurs prétendument disparues au fil du temps
Manifestez-vous dans le secret des enseignements
-
Ô corset, carcan de la femme que peu ne trouveraient pas arriéré
Reviens dire à nos esprits délassés de rénover nos idées
-
Ô fortune aveugle et sourde à nos appels au secours
Répète-nous que c'est en nous-mêmes qu'il faut trouver recours
-
Ô heure venue de disparaître au monde
Offre-nous de renaître à la dernière seconde
-
Ô fornication consentie à la recherche du plaisir
Accompagne-toi d'une tendre perversité pour nourrir le désir
-
Ô rêveur souriant du fond de la classe
Apprends-nous que le songe peut devenir vivace
-
Ô pectoral richement serti du plus digne des descendants
Vient honorer l'éclatante poitrine du héros sans ascendants
Ô corps empreint de gravité
Redécouvre les gestes de l'enfance
Ô cœur engravé de souffrance
Laisse-toi convaincre par la simplicité