Or, argent, fer, une vraie mine ce tableau ! De quelles métamorphoses s'agit-il ? Qu'est-ce qui sous-tend notre humanité et où nous mène-t-elle ?
L'offrande de ma joie
A tes yeux qui sourient
L'offrande de tes mots
Au creux de mon oreille
Un vol d'oiseaux miraculeux
A laissé des plumes immaculées
Se chiffonner sur un magnolia étoilé
Malgré ses promesses, son penchant pour la boisson se voit encore dans les guinguettes au bord de l'eau, seul au soleil, il en pleure de honte.
Tant vivre et mourir se ressemblent le soir
Quand j'hume le silence dans tes cheveux
Le secret d'une fenêtre amarante
Palpite sous mes yeux tel un sang chaud
Se transformant peu à peu en offrande
Sereine et ineffable sous ma peau
Dévoilant la grandeur de ce soleil perdu
Le soleil en liesse reprenait son dû
D'un volcan éteint
Le seigneur des délices
A tapissé les chemins du monde
De pétales de fleurs
Et de couleurs d'arc-en-ciel
Quand la beauté n'a plus de sens
Dans le cœur de ceux et celles qui pleurent
Sans le savoir ils se confient
Au seigneur des découvertes
Submergé par le poids du monde
Le seigneur des émotions
S'étend de tout son long sur le sol
En puisant dans la souffrance et la mort
La torche du tourment balaie l'âme
Du seigneur des mirages
Le seigneur des mystères
Sait toujours ce qui se cache
Dans la profondeur des secrets
Hommes et femmes avancent en procession à la rencontre du seigneur
Femme ou homme et sa seigneurie de principes
Hommes et femmes se dispersent en s'éloignant du seigneur
Femme ou homme et sa seigneurie de principes
Les éclats de voix de ses sujets
Attirent son attention
Mais ne déconcentrent pas
Le seigneur des palabres
Le velouté d'une feuille
sous mes doigts amoureux
me rappelle que tu accueilles
mes caresses avec tes yeux
Chaque soir au coucher débute mon combat
Pas encore endormi et déjà plus éveillé
L’homme assoupi perd sa réalité
Maintenu par un fil son corps éphémère
Laisse son esprit s’échapper dans l’éther
Deux amants enlacés
Un cul, mais quel cul !
On y poserait la tête.
Doucement je chantonne
A l’aurore je m’endors, au soir je m’éveille
Je ne vis que pour cette mort qu’est dit-on le sommeil
Je parcours le monde, mes rêves sur le dos
Et ne m’assoupis qu’en les laissant au porte-manteau
Les plumes de mon oreiller
Se glissent dans les pages de mon livre
La plume des poètes dessine ses mots
Dans mes pensées du soir
On voit d’abord une confidence faite sur l'oreiller
après les ébats qu'évoque ce traversin dressé.
Je connais mille et un mots qui sont autant de visages
D'une sublime Shéhérazade envoûtant mes nuits
Sa veine perdue, pauvre cave,
le mort-vivant chamade du palpitant à contretemps.
Au plus loin de leur fût
des folioles en multitude
recueillent la rosée du ciel
L'égarement le déforme
mais la délicatesse des possibilités harmonise le paysage
des villages du temps
Le grondement de l'envie les ébranle
mais la mélopée du désir raffermit les fondations
des villages du temps
Les embûches le ralentissent
mais le saisissement ouvre l'accès aux routes
des villages du temps
La fumée des tristesses se disperse
mais la suie des regrets endommage les vestiges
des villages du temps
L'écho des rires rebondit
mais les grincements de l'amertume couvrent le chant
des villages du temps
Le voile de la pudeur ondoie
mais la poix de la honte filtre les propos
des villages du temps
Les méandres de la mémoire s'effilochent
mais la falsification du déni réécrit l'histoire
des villages du temps
Au plus loin de leur souche
une infinité de radicelles
captent le suc de la terre
Ma tête soutient que c'est impossible
Tandis que mon cœur frémit de désir
Par nos esprits trop souvent impassibles
Nos âmes pourraient se laisser flétrir
Immobilisé par ses entraves de pierre
Comme figé dans une muette prière
Le passe-muraille mesure la distance
Qui l'aurait sauvé de cette horrible sentence
Dans notre monde matérialiste
J'avais conquis des monuments de sable
C'est pourtant dans un erg insaisissable
Que je suis devenu idéaliste
Radieuse face à ce court bonheur
Je suis petite fille aux allumettes
Gracile branche au faîte d'un arbre millénaire
Ensorcelante image de l'aboutissement
Enfin perdu pour tout le monde
Je pourrai cesser de pleurer
D'être victime vagabonde
J'aurai du temps à affronter
Dans un trou de verdure
Il voyait s'écouler le temps
Il voyait s'écouler son sang
Perdu dans une forêt
Immobile de froid
Le mort-vivant n'échappe plus
A cette glaçante image de lui-même
Les morts-vivants pleurent la nuit en silence
leur âme privée de sens
Ils errent dans leur vie
mi-pantins, mi-vipères
Tractant les déceptions en tombereau
Le mort-vivant parcourt la spirale noire de son destin
J'aimerais que les morts me disent
A quoi ils ont pensé juste avant de partir
Mais j'ai peur de leur ressembler s'ils me répondaient
Aphrodite suspendue en un plongeon gracile
Délaissée, esseulée, fléchissante et fragile
Me rappelle que l'amour
Peut ne pas durer toujours
L'échanson des tendresses nocturnes
Brandit de joie son hanap en hommage
A la veille des plus audacieux
Inventifs et merveilleuses
Ce soir, le glauque du crapaud et son coassement rauque résonnent avec la morosité de mon humeur
Un uhlan flou dans une chambrette d'artiste
Pose un soir sans masquer sa résolution
A gagner demain un champ de bataille triste
En fou huant dépouillé de volition